Pour ou contre la suppression des notes ŕ l’école et au collčge

Nous reprenons ci-dessous l’article paru le 18/11 dans Ludovia intitulé ” L’UNI s’oppose ŕ la suppression des notes ŕ l’école et au collčge”

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Alors que 20 « personnalités » viennent de signer une tribune dans le Nouvel Observateur (parue jeudi 17 novembre) appelant ŕ supprimer les notes ŕ l’école, l’UNI rappelle son opposition ŕ ce projet démagogique et purement idéologique qui conduit ŕ une baisse du niveau et de la motivation des élčves. 

En effet, cette proposition est directement inspirée par les théories de la Nouvelle éducation, qui avaient prospérées dans les années 70.  L’objectif est de remplacer l’évaluation des connaissances par une évaluation centrée uniquement sur les compétences et les comportements. 

La suppression des notes est un échec 

Cette évaluation dite « formatrice » est un échec et plusieurs pays (Sučde, Suisse, Québec, Danemark) viennent d’abandonner cette pratique aprčs l’avoir expérimentée durant quelques années (cf. ŕ ce sujet la note du Centre d’études et de Recherches de l’UNI). 

En France, des enseignants d’une classe de 6čme du lycée Collčge Van der Meersch de Roubaix ont expérimenté, eux aussi,  en 2009,  la suppression des notes. 

Contrairement aux doctrines pédagogistes, ce type d’évaluation n’a permis d’améliorer ni les résultats, ni la motivation  des élčves. Au contraire ! 

Dans la monographie rédigée par les enseignants de cette classe en fin d’année, le bilan est sans appel. « Le bilan n’est pas ŕ la hauteur de nos attentes. L’ambiance de travail s’est dégradée [… ] Les élčves ont eu tendance ŕ devenir moins compétents au cours de l’année ŕ cause d’un manque de rigueur. […] Seuls trois élčves ont fait l’effort d’apprendre leurs conjugaisons, les autres ne s’en sont pas donné la peine et il semble que l’absence de note en est une cause aggravante. […] La disparition de la note ne semble donc pas ętre une solution pour agir sur la motivation des élčves. »

 Les enseignants concluent donc ŕ la nécessité de revenir ŕ un systčme classique de notation, systčme qui avait, d’ailleurs, été regretté par les élčves eux-męmes. 

12 000 signataires contre la suppression des notes
Déjŕ 12 000 personnes ont signé la pétition de l’UNI contre la suppression des notes. Ce succčs prouve que les français restent attachés au systčme traditionnel de l’évaluation des connaissances par des notes. Espérons que les pouvoirs publics entendent les 12 000 premiers signataires de notre pétition et pas les 20 hérauts d’un pédagogisme idéologique qui ont signé l’appel du Nouvel observateur.

7 Responses to Pour ou contre la suppression des notes ŕ l’école et au collčge

  1. Lorsque j’étais enfant et adolescent, j’étais favorable aux notes pour les matičres que j’aimais et défavorable pour celles que je détestais.
    Je n’ai pas obtenu mon baccalauréat parce que je n’ai pas suffisamment travaillé aux fins de le réussir et aussi parce que je considérais en 1982, année oů j’ai subi cet examen que l’on pouvait réussir sans le bac sans que selon moi le terme de réussite soit nécessairement associé ŕ l’exercice d’un métier”prestigieux”et richement rémunéré.
    Néanmoins , j’espérais tout de męme l’obtenir sans trop y croire car cela aurait été un motif de fierté de décrocher ce diplôme.
    Aujourd’hui, je pense que j’aurais dű travailler davantage pour ętre admis au baccalauréat mais je relativise car j’exerce aujourd’hui un métier qui, sans correspondre ŕ celui que j’avais ręvé , ne me rend pas malheureux pour autant ni aigri.
    J’ai toujours pensé qu’un diplôme fűt-il le plus prestigieux ne constituait pas forcément un signe d’intelligence ni de compétence car si tel était le cas, nous serions entourés de médecins, avocats, enseignants tous aussi brillants , , intelligents et aussi fin psychologues les uns que les autres.
    Je ne suis pas forcément rassuré de savoir qu’un médecin ni un enseignant possčde des diplômes car lorsque je constate l’incompétence crasse de certains et le peu de finesse, d’intelligence émotionnelle qui les caractérisent, je me demande comment on a pu leur délivrer leur diplôme e
    t les autoriser ŕ exercer

    En ce qui concerne les notes, je crois depuis que je suis adulte qu’elles ne servent ŕ rien sinon ŕ sanctionner les enfants et les adolescents, les culpabiliser quand elles sont mauvaises et ŕ contribuer ŕ la phobie scolaire d’un nombre de plus en plus croissant d’entre eux, comme l’ont fait observer de nombreuses études internationales qui ont constaté que les enfants et adolescents français étaient les élčves les plus stressés de tous les pays européens et ceux sur lesquels s’exerçait la plus forte pression des professeurs et des parents, pour des résultats inférieurs ŕ ceux des autres pays.
    Le systčme scolaire français n’est pas adapté aux enfants puisque dix pour cent des élčves sortent de systčme éducatif chaque année en situation d’échec au sens oů le mot est employé par une majeure partie de la société dont fait partie le corps enseignant.
    Depuis de trop nombreuses décennies, l’Education nationale demande aux enfants et et aux adolescents de s’adapter au systčme éducatif alors que ce devrait ętre ŕ ce dernier de s’adapter ŕ eux.
    L’on nous rebat les oreilles quotidiennement avec les notes, l'”importance” d’obtenir son baccalauréat censé permettre de trouver plus facilement un emploi mieux rémunéré et plus intéressant que si on ne l’obtient pas alors que des exemples nous montrent chaque jour męme s’ils sont plus rares qu’on peut réussir brillamment sa vie professionnelle sans universitaire ni bachelier.
    Les 64 pour cent d’une classe d’âge titulaires d’une baccalauréat en France ne constituent qu’une statistique de plus qui ne signifie pas grand-chose de fiable car chacun sait que l’on fait dire aux statistiques ce que l’on veut .
    De plus, les 80 pour cent de lycéens de terminale qui obtiennent leur bac chaque année dans chacune des filičres sont en réalité 60 pour cent car c’est un secret de polichinelle que les correcteurs relčvent les notes de vingt pour cent des élčves d’une classe pour satisfaire les objectifs fixés par le gouvernement depuis Monsieur Jean-Pierre CHEVENEMENT dans les années 1980.
    Les enseignants sont obligés de le faire car ils reçoivent des instructions des inspecteurs d’académie qui les menacent d’entraver leur progression de carričre s’ils s’y refusent.
    Il suffit pour se convaincre de cette réalité cachée de lire les copies de français ou de philosophie des lycéens depuis plus de trente ans pour ne citer que ces deux discipline L’on se rend compte alors du faible niveau de ces vingt pour cent qui sont incapables d’aligner deux phrases consécutives sans accumuler les fautes d’orthographe, de ponctuation ou de grammaire et qui s’expriment dans un vocabulaire trčs pauvre tout comme les étudiants qui rédigent des thčses ou des mémoires dans un style ou une orthographe et une grammaire affligeantes pour une partie non négligeable d’entre eux.
    Il est vrai que si on laissait les professeurs pénaliser les candidats au bac pour leur orthographe et leur grammaire, ils devraient en éliminer 20 pour cent.
    Il est pourtant capital de ne pas démissionner devant la baisse de niveau des lycéens, collégiens et étudiants français dans ces domaines car si l’on veut ętre compris d’autrui il est capital décrire sans fautes d’orthographe ni de grammaire et dans un style limpide et clair, la forme étant indissociable du fond.
    L’orthographe n’est pas la science des ânes contrairement ŕ ce que pensent de trop nombreuses personnes dont certaines font partie,paraît-il, de l’élite de notre pays.
    L’intelligence, ce n’est pas seulement faire preuve d’esprit critique, synthétiser, analyser; c’est aussi et d’abord s’exprimer autant que faire se peut dans un français correct et clair.
    Il vaudrait mieux 60 pour cent de bacheliers maîtrisant la langue française écrite et orale dans toutes ses composantes que 8 0pou cent dont 20 qui ne devraient jamais obtenir leur baccalauréat si l’on demandait aux correcteurs d’ętre honnętes.
    Ce combat pour une langue maîtrisée comme il se doit devrait prévaloir sur la défense pathétique d’un examen ou d’un diplôme comme le baccalauréat ou d’autres comme les DEUG, licences, maîtrises, doctorats ou autres masters qui ne sont utiles que pour flatter l’ego de nombre de leurs titulaires qui ne sont pas plus intelligents que certains autodidactes qui sont,eux , plus méritants car ils ont dű travailler davantage pour réussir.
    Certes, tous les diplômés ou surdiplômés de notre pays ne sont pas tous des idiots ni des individus pédants ou imbus d’eux-męmes.
    Cependant, ces męmes individus continuent ŕ faire croire aux parents, les entraînant ainsi dans leur sillage que plus on est diplômé, plus on a de chances de trouver rapidement un travail qui soit ŕ la fois passionnant et trčs bien rémunéré.
    Or, tout le monde sait et constate depuis plus de vingt ans que la moitié des étudiants français quitte l’université avec un seul DEUG comme diplôme universitaire et exerce des métiers trčs inférieurs ŕ leurs qualifications et sous-payés.
    Il en est de męme pour des étudiants titulaires de bacs + 5 ou +6 dans certaines spécialités.qui enchaînent de plus des contrats ŕ durée déterminée pendant onze ans avec des salaires de misčre.
    Il ne sert donc ŕ rien de rabâcher aux jeunes ŕ longueur de temps que le bac est indispensable pour qu’ils trouvent plus facilement un”bon” travail puisque tout le monde se rend compte qu’il ne joue plus son rôle d’ascenseur social depuis longtemps.
    Je crois que tout la société: politiques, enseignants, parents , proviseurs, conseillers d’éducation, etc, devraient prendre conscience de la nocivité du systčme éducatif français reposant sur les notes et les sacro-saints diplômes et collaborer pour que l’école s’adapte aux élčves et non l’inverse, réfléchisse ŕ un enseignement qui prenne en compte la psychologie de chaque enfant comme en Angleterre, par exemple oů les enseignants mettent plus l’accent sur la psychologie que sur l’enseignement en lui-męme, chaque enfant ou adolescent étant unique avec ses capacités de compréhension , d’attention qui lui sont propres.
    Réformer également les rythmes scolaires, enseigner les matičres intellectuelles le matin uniquement, les capacités d’attention, de mémorisation et de concentration étant optimales ŕ cette période de la journée, alléger les programmes dans certaines matičres et ne plus demander aux professeurs de faire ingurgiter ŕ leurs élčves la totalité de ces derniers, ce qui aboutit ŕ l”‘échec assuré ŕ la fin de l’année scolaire d’un nombre important d’élčves”, de l’avis de nombreux professeurs.
    Il est indispensable également de réduire la durée des journées de cours car les élčves français passent au minimum sept heurs d’affilée sur les bans de l’école, du collčge ou du lycée alors que de nombreuses études scientifiques ont montré qu’aprčs quinze heures, 40 pour cent des élčves “décrochaient”.
    De męme, depuis plus de quarante ans, certains professeurs ne cessent de répéter en s’appuyant sur les études des chronobiologistes que la durée d’un cours ne devrait pas excéder quarante-cinq minutes dans une męme matičre, car au-delŕ, l’on a constaté pour la plupart des élčves une chute de l’attention avec des conséquences logiques de contrôles ou d’interrogations écrites médiocres puisque la derničre partie de cours évoquée dans ces contrôles n’a pas été mémorisée par de nombreux élčves.
    La société devrait aussi demander ŕ la puissance publique d’imposer dans le cursus universitaire d’un futur enseignant l’étude obligatoire de deux ans de psychologie au minimum afin que ce dernier puisse mieux comprendre la personnalité de chaque enfant et évite ainsi de le dévaloriser quand il n’a pas compris cours ou raté un contrôle , de rédiger également des appréciations assassines dans les bulletins de notes.
    Je crois qu’il n’existe pas de mauvais élčves mais uniquement de mauvais professeurs car l’enseignant qui est animé d’une véritable vocation obtiendra toujours de la quasi-totalité de ses élčves de brillants résultats.
    Certains enseignants ne savent pas faire aimer leur matičre ŕ leurs élčves, manquent de patience, de psychologie et veulent faire apprendre au męme rythme ŕ tous leurs élčves le programme de leur matičre alors que certains auraient besoin de plus de temps que d’autres pour assimiler un cours.et ętre au niveau des élčves les plus ‘brillants”.
    Il serait peut-ętre aussi judicieux de cesser de dévaloriser le travail manuel comme le font depuis plus de quarante ans les enseignants le répétant ainsi aux parents car il existera toujours une faible minorité d’enfants qui n’est pas faite pour les études. Tout le monde ne peut pas ętre énarque,polytechnicien ni bachelier.
    Un maximum de vingt et un élčves par classe dans tous les collčges et lycées de France contribuerait également ŕ la réussite d’un plus grande nombre d’élčves car il est évident qu’un professeur disposerait de plus de temps pour aider les élčves en difficulté avec des effectifs restreints qu ‘ŕ vingt-cinq, trente ou quarante élčves.
    Je suis étonné que sur un certain nombre de ces propositions l’on n’entende jamais les parents , les professeurs ni les associations de parents d’élčves les reprendre ni les proposer.
    IL me semble que la notre société s’est résignée ŕ accepter le supposé bien-fondé des notes, du baccalauréat, de l’enseignement indifférencié et formaté que l’on dispense ŕ leurs enfants et que les élčves eux-męmes sont conditionnés ŕ penser depuis des lustres par le systčme éducatif, les intellectuels et les politiques de tous bords que la “réussite” dans la vie passe obligatoirement par le baccalauréat si possible avec mention ou d’autres diplômes universitaires.
    Elle accepte aussi que 10 pour cent des adolescents, ou du moins s’en accommode , soient laissés sur le bord du chemin et n’ait que pour seul perspective des petits boulots ingrats et sous-payés ŕ vie du moment que les enfants de certains d’entre eux sont sortis gagnants du systčme et on décroché rapidement un emploi passionnant ou pas mais bien rémunérés dans tous les cas.
    Si je m’exprime ainsi, ce n’est pas pour culpabiliser telle ou telle frange de la société car j’ai moi-męme jusqu’ ŕ une période trčs récente réagi comme beaucoup de parents qui exercent une pression constante sur leurs enfants, celle-ci étant portée ŕ son paroxysme l’année du bac.Ils ne sont que partiellement responsables car ils subissent eux-męmes la pression des professeurs qui la subissent ŕ leur tour de leur hiérarchie, etc.
    Cette pression des parents sur leurs enfants pour qu’ils obtiennent leur baccalauréat part d’un bon sentiment, les parents étant légitimement inquiets pour l’avenir de leurs enfants.
    Hélas, si elle peut ętre efficace ŕ court terme pour certains d’entre eux, elle l’est beaucoup moins pour d’autres, car elle engendre de plus en plus depuis plusieurs années un stress croissant de ces derniers ŕ l’approche du bac qui les conduit ŕ recourir depuis plusieurs années ŕ l’emploi de stimulants ou de tranquillisants.
    L’obtention du bac ŕ tout prix justifie-t-elle de telles extrémités, de telles angoisses, de telles pressions sur les adolescents?
    Le jeu en vaut-il la chandelle? Je ne le crois pas, quand on voit ce que nombre de bacheliers ou de surdiplômés deviennent plus tard une fois entrés dans la vie active.
    Beaucoup de diplômés aujourd’hui ou demain exercent ou exerceront des métiers trčs bien rémunérés mais qui ne leur plairont pas, oů ils ne s’épanouiront pas car le systčme scolaire ne leur aura pas permis de réussir ni de développer leurs aptitudes dans les matičres qu’ils appréciaient et qui n’étaient pas ni ne sont nécessairement les matičres des enseignements fondamentaux car en dehors de ceux-ci, les disciplines artistiques au lycée ne sont pas valorisées puisqu’elles sont considérées comme secondaires ŕ tort par les pouvoirs publics.
    Mes thčses sont partagées hélas par trop peu de mes semblables mais certains psychologues , éducateurs les partagent et voient affluer dans leur cabinet de plus en plus de parents désemparés, déboussolés et d’enfants victimes de phobies scolaires,broyés par le systčme et par l’attitude déplorable de certains de leurs instituteurs ou de leurs professeurs , cette pression ŕ la réussite et ŕ la compétition stérile entre enfants commençant depuis plusieurs années dčs l’école maternelle, sans que les pouvoirs publics s’en émeuvent, qu’ils soient de gauche ou de droite.
    C’est pourtant une réalité qui s’impose de plus en plus chaque année sans que les enfants français réussissent mieux pour autant, bien au contraire, si l’on en juge par la derničre étude mondiale publiée l’année derničre.
    Il serait intéressant de suivre le parcours des adolescents d’aujourd’hui mis sous pression par leurs parents et les professeurs pour “réussir” jusqu’ŕ leur entrée dans la vie active stable pour s’apercevoir que beaucoup d’entre eux seront ou sont devenus des adultes angoissés, mal dans leur peau et exagérément stressés.
    L’obtention du baccalauréat ne peut pas, ne peut plus ętre l’alpha ni l’oméga de la réussite sociale dans le privé, dans une société oů un travail stable et garanti ne peut plus ętre assuré que dans la fonction publique si nos gouvernants ni une partie de nos concitoyens ne s’ingénient pas ŕ la démolir ni ŕ la dénigrer perpétuellement.
    Je crois que nous devrions tous nous remettre en cause,redéfinir notre concept de réussite et nous demander si le plus important dans la vie est l’ambition, la carričre ou bien l’équilibre entre vie personnelle, familiale et professionnelle dans un épanouissement assuré par un équilibre psychologique sans lequel aucune vie professionnelle ne eut ętre épanouissante.
    Il vaut sans doute mieux exercer le métier qu’on aime męme avec un salaire moyen ou modeste que d’ętre un jeune cadre dynamique surmené ne s’épanouissant pas forcément dans son métier et qui sera victime d’un infarctus ŕ cinquante ans.
    L’intelligence est beaucoup plus vaste que celle mesurée par les tests de QI et tant que la société tout entičre ne l’aura pas compris et résumera la réussite ŕ une brillante carričre bien payée et ŕ l’obtention de diplômes prestigieux qui ne garantissent de toute façon pas un succčs professionnel flamboyant, les adolescents français resteront les champions européens de la consommation de drogues et les adultes et les adultes ceux de la consommation de psychotropes et antidépresseurs.
    Alors commençons par supprimer les notes , les redoublements qui sont inefficaces et coűteux pour la collectivités et créons ds modules étalés sur deux ans comme dans d’autres pays!
    Supprimons également l’examen du baccalauréat męme si les élčves(les mieux notés) y sont opposés en le remplaçant par un contrôle continu! Cela évitera des angoisses et du stress inutiles pour les parents et leurs enfants et des comportements ŕ risques pour un diplôme qui sonne toute ne justifie pas de mettre en danger sa santé.
    Tout est relatif dans la vie et rater son bac n’est pas la fin du monde! Tellement d’épreuves bien plus graves peuvent survenir dans la vie d’un homme et rien n’est jamais compromis définitivement!
    Beaucoup de nos brillants contemporains étaient des cancres ŕ l’école comme Einstein ou Pierre BEREGOVOY qui est devenu Premier ministre alors qu’il n’avait pas obtenu son baccalauréat ou René MONORY qui n’était pas bachelier non plus.
    Ils ont sans doute dű fournir plus d’efforts que d’autres qui étaient plus diplômés mais ils ont réussi ŕ s’élever dans l’échelle sociale tout de męme.
    Je suis convaincu que c’est encore vrai aujourd’hui si l’on fait confiance aux jeunes et qu’on les encourage ŕ faire ce qu’ils aiment plutôt que de les obliger ŕ apprendre des matičres qu’ils n’apprécient pas au détriment de celles qu’ils aiment męme si elles sont dénigrées ou dévalorisées par les professeurs et les pouvoirs.
    Sans une refonte en profondeur du systčme éducatif français ŕ le demande de chacun de nous ni un changement des mentalités, nous ne nous en sortirons pas!
    J’espčre que mes propositions marginales aujourd’hui dans la société française trouveront un écho favorable chez certains des lecteurs de ce blog et au-delŕ et qu’ils éveilleront un intéręt au-delŕ des opinions de chacun de vous sur la pertinence de maintenir des notes au collčge ou pas et męme au lycée.

    J’ai choisi délibérément de vous livrer mes réflexions au-delŕ de la question posée car la question de la suppression des notes ŕ l’école ou au collčge ne constitue selon moi qu’une partie de celles que l’on doit se poser aujourd’hui sur l’efficacité de notre systčme éducatif.
    Puisse demain notre systčme éducatif favoriser une vraie réussite de nos enfants sans porter atteinte ŕ leur équilibre émotionnel ni psychologique!

  2. “Avoir une bonne note “…c’est indéniablement un plaisir et une fičrté pour un enfant mais quand on en a une mauvaise ….eh bien il faut comprendre POURQUOI .Je crois qu’il est trčs important qu’ un enfant comprenne COMMENT on note et POURQUOI on enlčve des points .
    Je suis frappée de voir des exercices revenir ,avec des notes plutot mauvaises ,NON CORRIGES et donc la note n’est pas EXPLIQUEE ;
    Il faut toujours etre clair pour que l’enfant sache oů il doit s’améliorer
    Sinon ça ne sert ŕ rien de noter
    Ca ne sert ŕ rien d’évaluer non plus si on n’explique pas l’évaluation
    Dans un cas comme dans l’autre ,c’est juste un couperet qui tombe sans que l’enfant (et parfois les parents ) comprennent clairement les critčres d’évaluation ou de notation
    Il faut que ce soit CONSTRUCTIF
    Un devoir sur table ou un examen c’est toujours la vérification d’acquisitions ŕ l’interieur d’un cadre donné :on ne peut pas savoir -et encore moins retenir- tout sur tout ,mais il y a dans chaque matičre un minumum de connaissances ŕ avoir pour savoir chercher et pouvoir comprendre “le plus” .
    Ce n’est que dans ce sens que les examens -et partant les notes- ont une signification .
    On ne peut pas se passer d’examens ni de diplomes. Certes ,ça ne fait pas tout ,il y a de mauvais diplomés et de bons autodidactes ,mais chacun est quand meme rassuré qu’il y ait un diplome obligatoire pour etre médecin ou enseignant ,par exemple!
    Il serait sans doute assez étrange de faire toute sa scolarité sans une note ,sans un examen ,sans une évaluation et puis ,d’un seul coup , etre confronté ŕ ce genre d’épreuve pour acceder ŕ des études supérieures . Il faut tout de męme des “entrainements” ,meme si c’est un peu stressant …Le stress fait partie des émotions de la vie !
    Non?

  3. Je suis assez d’accord avec les commentaires, je n’ai pas l’impression que les notes soient trčs utiles aux enfants. Personnellement, c’est moi qu’elles stressent énormément, alors que ma fille (Adeline, 9 ans en cm1) ne semble pas y porter d’attention. Il me semble que les enfants apprennent mieux quand ils sont en situation de confiance, je dirais męme pour les plus jeunes en situation affective vis ŕ vis de l’adulte qui les enseigne. Quand Adeline a 0 ŕ sa dictée qu’est-ce que cela signifie ? Par contre lui rappeler qu’elle ne fait pas attention aux accords me semble plus constructif. Je ne sais pas si il faut supprimer les notes, peut ętre en effet pourrait-on trouver un compromis en gardant les notations pour que l’enseignant puisse évaluer plus simplement ses élčves (si tant est qu’il faille les évaluer) et donner plutôt des appréciations aux enfants. Ceci dit, les appréciations peuvent aussi ętre terribles, j’ose croire que cela n’existe plus, mais un “nul” est aussi inefficace et destructurant qu’un 0.

    Puisqu’on mčne une réflexion sur l’école, pourquoi ne pas revenir sur l’ampleur des programmes et la complexité des enseignements. En faisant faire les devoirs ŕ Adeline, je suis assez surprise par les méthodes que je trouve complexes par rapport ŕ celles de mon époque (pas si lointaine que cela tout de męme), je suis parfois moi-męme obligée d’apprendre la leçon pour pouvoir l’expliquer ŕ ma fille et j’ai bac+5???

  4. Effectivement les notes ont une utilité pour l’enseignant et pour comparer les élčves.
    Mais quelle est l’utilité de comparer les élčves ?
    Et quant ŕ l’utilité pour le prof, dans ce cas, qu’il garde ses notes pour lui.

    Je crois fermement de par mon expérience et des études vues dans différents pays, que les enfants doivent avoir des objectifs et non des sanctions. A chaque objectif réalisé, une mention “atteint”, “ŕ travailler”,…

    A bon entendeur,

  5. Oui, les notes servent ŕ un professeur de situer les jeunes au sein de sa classe. Elles servent de repčre..et permettent de savoir si le cours a été compris.
    Les enfants s’évaluent aussi par rapport aux autres.
    Les appréciations quelquefois négatives des professeurs n’aident pas les jeunes ŕ avoir confiance en eux.
    A nous, parents de réagir et de les aider.
    Voici mon expérience..

    Chaque enfant vaut 20 sur 20 et seule sa copie vaut…10, 12 , 18…. sur 20.
    A nous , parents, de mettre en valeur nos enfants des qu’ils reviennent de l’école avec une note en leur disant “ok ta note est de 7 sur 20 (par exemple), Qu’as tu réussi dans tes 7 points (au lieu de leur dire, qu’as tu raté dans les 13 points?)
    Toi tu vaux 20 sur 20 , de quoi as tu besoin alors pour avoir 8 la prochaine fois?”
    L’enfant, au lieu d’ętre dévalorisé car il est déçu par sa note va ętre motivé et va pouvoir s’auto évaluer, corriger ses fautes et les transformer en succčs au prochain devoir..”
    Leur enseigner que …dans l’échec , on apprend..
    Cette phrase est magique et je la teste depuis plus de 10 ans auprčs de mes enfants..plus de colčre, plus de jugement.. et cela aide ŕ supporter les appréciations des professeurs!

  6. Bonjour Bernadette et Eric,

    Aujourd’hui nous continuons sur notre lancée avec l’école ŕ la maison. Victor s’en réjouit et ne veut rien changer pour le moment.
    Avec un peu plus de recul maintenant et depuis le début de notre aventure, je n’ai pratiquement pas utilisé de notation. Je ne pense pas que cela manque ŕ Victor. L’objectif pour moi étant pour chaque leçon la compréhension de celle-ci avec comme éléments de contrôles un certain nombre d’exercices. Les erreurs commises lors de ces exercices me permettent de comprendre ce qu’il faut retravailler, et pour moi modifier si nécessaire la méthode utilisée. Je n’utilise pas de note mais je trouve intéressant la notation utilisée lorqu’il était en classe de CE1 CE2 sous la forme d’atteinte d’objectifs. Les notes servaient autrefois pour dire qu’un tel ou un tel était le “premier de la classe” avec la meilleure note ou “le dernier ” … A quoi bon “classer” les élčves. Chaque élčve doit pouvoir apprendre ŕ son rythme c’est bien l’énorme avantage de pratiquer l’école ŕ la maison.
    Bien amicalement
    Gilles

  7. Les notes sont vécues comme une sanction ou une menace. Elles stressent un certain nombres de jeunes. Parfois, elles stressent les parents aussi !
    Lorsque nous avons fait l’expérience du collčge ŕ la maison, j’ai essayé jusqu’ŕ Toussaint d’offrir un large spectre de documents (livres, sites internet, CD et K7 vidéo…) que nos filles dévoraient avidement. Je n’ai fait aucun contrôle des connaissances excepté la veille des vacances de Toussaint pour évaluer la pédagogie que j’avais mise en place.
    C’est lŕ que je me suis rendue compte de l’utilité des notes. Elles étaient pour moi, un moyen d’évaluer ma pédagogie et non mes filles… Puisqu’elles, elles avaient divinement bien joué leur rôle !…

    J’ai pris conscience du volume astronomique d’informations et de supports trčs intéressants qui existaient ; j’ai alors compris que le rôle de l’école était d’apprendre ŕ structurer le cerveau : lui apprendre ŕ trier l’information, en extraire l’essentiel, apprendre ŕ synthétiser…

    Cette expérience m’a permis également de mettre du sens sur LA NOTE !

    En effet, elle est le repčre : la notion est-elle intégrée ou non ? Si la note n’est pas supérieure ŕ 18 , c’est qu’il reste des zones d’ombre… ŕ éclaircir.
    Nous n’avons donc laissé aucune ombre derričre nous, en retravaillant systématiquement, dans chaque matičre les petites ombres restantes indiquées par les points manquants sur les DS.

    Je conseille ŕ tous les jeunes que nous avons en soutien scolaire , notamment dans les sessions apprendre ŕ apprendre (et nos formateurs HAPPYPARENTS font de męme) de reprendre les copies qu’on leur rend et de comprendre pourquoi ils ont perdu chacun de leur point. Parfois, cela n’est qu’une question de présentation. Il suffira alors de prendre la bonne habitude que le professeur essaie de leur faire prendre ou d’adopter la bonne rédaction ŕ la question posée, et la copie vaudra tout de suite 2 ou 3 points de plus.

    S’il restait un flou sur une notion, la retravailler, sinon, elle manquera pour ce chapitre comme pour tous ceux ŕ venir qui l’utiliseront.

    Alors bonne pęche aux bonnes notes !

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